
Arts contemporains et anthropocène
Sous la direction de Danièle Méaux & Jonathan Tichit
Extrait
Le chasseur paléolithique devait compter les rennes et l’apiculteur antique ses essaims avec la plus grande attention. Pourtant la dynamique des populations animales, et aussi végétales, s’est organisée beaucoup plus tard que la dynamique des populations humaines. Dès 1798, Malthus, si critiqué par ailleurs, soulignait ainsi à propos des populations humaines l’impossibilité d’une croissance exponentielle à l’infini.
Mais ce n’est que vers 1930 que les questions spécifiques aux populations animales sont clairement posées. La plus centrale concerne la relative stabilité des effectifs, comparée parfois à une simple houle à la surface de l’océan. Face aux variabilités de l’environnement et à la diversité des styles de vie, des arthropodes aux nombreuses générations annuelles aux tortues marines vivant peut-être plus d’un siècle, pourquoi et comment certaines populations fluctuent-elles plus que d’autres ? Comment opère la sélection naturelle ?
Pourquoi certaines espèces s‘éteignent-elles ? Lesquelles sont les plus sensibles à des perturbations ? Ces dernières questions prennent bien sûr une résonance toute particulière dans le contexte actuel des changements planétaires ; j’y reviendrai.
Article édité par Anne Teyssèdre.
Sous la direction de Danièle Méaux & Jonathan Tichit
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